10 avril 2008

Consultation sur la représentation des travailleurs

Travaillant d'arrache-pied pour réformer la France, le Shadow Cabinet réfléchit déjà à ses prochaines propositions. Alors que le gouvernement s'apprête à moderniser le dialogue social, c'est sur la représentation des travailleurs et la démocratie dans l'entreprise que les shadow ministres ont jeté leur dévolu.


Comment améliorer la représentativité des syndicats? Les syndicats sont-ils encore le meilleur moyen de porter la voix des travailleurs dans un marché du travail flexible? Que faire pour importer la démocratie dans l'entreprise? Les salariés doivent-ils élire leur patron?

C'est pour répondre à toutes ces questions avec vous que le Shadow Cabinet lance une grande consultation citoyenne jusqu'au mardi 15 avril. Enfin un gouvernement qui vous écoute, profitez-en!

4 commentaires:

Le shadow cabinet a dit…

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Les autres messages sont bien evidemment publiés (sans modération) et encouragés. Le meilleur moyen est encore de tester...

Anonyme a dit…

Quelques liens intéressants pour réfléchir sur les syndicats:
http://www.rue89.com/2008/03/31/representativite-les-syndicats-debattent-sur-rue89
http://www.rue89.com/2008/04/10/un-syndicat-est-il-comme-un-parti-politique

La réforme des syndicats semble en effet indispensable. Elle doit rendre la publication de leurs comptes obligatoire (elle ne l'est pas pour l'instant, d'où les financements occultes qui arrangeaient tout le monde) et modifier leur représentativité datant de 1945 (pourquoi pas en fonction des élections prud'homales).
Pour les objectifs de la réforme, voir le rapport Hadas-Lebel (http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000364/index.shtm)

Mais quelques questions demeurent:
1/ Avec le passage d’une société industrielle à une société de service les syndicats sont-ils toujours le moyen le plus adapté de représenter et défendre les travailleurs ?
La structure syndicale était adaptée aux grandes entreprises où les travailleurs conservaient le même boulot toute leur vie. Mais l’est-elle encore dans le monde du travail flexible des PME de service où les travailleurs restent peu de temps dans l’entreprise et sont en position de faiblesse face à l’employeur ?

2/ Cette structure permet-elle de défendre tous les travailleurs ?
On s’apercoit que les stagiaires, les chomeurs, les exclus (les « outsiders ») ne sont ni défendus, ni représentés par les syndicats. Ceux-ci se focalisent sur les "insiders" (ceux qui ont un emploi stable) pour défendre leurs acquis. On observe le même phénomène avec la question générationnelle, les syndicalistes étant généralement agés (d’où leur défense du statu quo pour les retraites, quelques soient les conséquences sur les jeunes générations).

3/ La représentation syndicale est-elle démocratique ?
Le faible taux de syndicalisation, leur faible implantation dans les entreprises et l’importance des grosses confédérations font que la représentation des travailleurs se fait du haut vers le bas. Soit l’inverse de la démocratie qui supposerait un mouvement de la base vers le centre...

Antoine SC a dit…

Voici quelques pistes un peu café du commerce.

Sur les syndicats :

- On pourrait envisager de rendre le syndicalisme plus ou moins obligatoire, comme en Suède, où les syndicats gèrent les caisses de retraite (donc il faut adhérer à un syndicat pour avoir une retraite) et où le taux de syndicalisme est très élevé. Mais je ne pense pas que ça règle le problème de la représentativité : est ce que le mec qui gère ma caisse de retraite peut parler en mon nom ? Je n'y suis pas super favorable.
- Les syndicats pourraient se rénover et se rendre plus attrayants en proposant des avantages divers à leurs adhérents : réductions, voyages.... mais sans tomber dans la logique "je mange avec le syndicat, je pars en vacances avec le syndicat, je fais du sport avec le syndicat" qui ne séduit plus grand monde à mon avis. En gros, il faut que l'offre s'adapte à la demande, pour parler comme un salaud d'économiste.
- Les syndicats peuvent et même devraient développer la communication (on pourrait envisager une grande campagne d'information nationale) pour expliquer ce qu'ils défendent et en quoi les travailleurs gagneraient à les rejoindre.

Sur la démocratie en entreprise :

- Il existe en France un certain nombre de coopératives où il n'y a pas de patron et où les travailleurs élisent leur direction. Et certaines comptent beaucoup de salariés : le crédit agricole, notamment. Si l'on veut développer le secteur on pourrait instaurer des incitations, comme un concours de la meilleure nouvelle coopérative et une fiscalité plus favorable pour ces structures là.

Anonyme a dit…

d'autres articles intéressants à lire: www.telos-eu.com/fr/article/reformer_mais_avec_qui
http://www.laviedesidees.fr/Le-syndicalisme-a-l-epreuve-du.html

 

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